S’il a déjà pris sa revanche au match aller sur Ezzamalek, Mouïne Chaâbani retrouvera ce soir celui qui l’a battu deux années consécutives en Supercoupe d’Afrique, et l’année dernière en quarts de finale de la Ligue des champions, Patrice Carteron.
Quand on est entraîneur de l’Espérance de Tunis, on ne reste pas longtemps l’esprit tranquille. Après deux victoires consécutives devant Ezzamalek en Champions league et l’US Ben Guerdane en championnat, finie la lune de miel avec le public espérantiste pour Mouïne Chaâbani, suite à la défaite devant l’ESS. Un classico que le coach « sang et or » a perdu pour une simple et bonne raison : il a fait tout faux, à commencer par le turnover effectué au sein de l’effectif. On ne chambarde pas son onze de départ quand on joue un match choc, même si on a un autre à disputer juste après. Mouïne Chaâbani a sacrifié, sans le vouloir, le classico de Sousse en ménageant ses meilleurs éléments, en prévision de l’explication de ce soir contre Ezzamalek. Il a pensé sans doute pouvoir s’en sortir samedi en ménageant El Houni, Benguit et Togui. Il a pensé sans doute protéger Hamdi Nagguez, alors que le joueur était peut-être ou néanmoins prêt à supporter la pression engendrée, en affrontant son ancienne équipe. Tous ces joueurs ont fini par faire leur entrée en cours de jeu. Mais le mal était déjà fait et les choix de Mouïne Chaâbani se sont retournés contre lui. Non seulement il a perdu un classico et, de surcroît contre son dauphin, mais avec les sacrifices faits samedi en laissant bon nombre de ses joueurs-cadres sur le banc, la pression s’est amplifiée en prévision de l’explication de ce soir. La victoire est devenue impérative et pas seulement. Chaâbani doit vaincre et, surtout, convaincre contre Ezzamalek ce soir, comme il l’a si bien fait au match aller. Le classico ne doit pas être sacrifié pour rien.
Un vieux rival !
La victoire obtenue à l’aller avec la manière, mais aussi sur un bon score (3-1), pourrait être oubliée ce soir en cas de contreperformance. Et s’il a pris sa revanche au match aller sur Ezzamalek, Mouïne Chaâbani retrouvera ce soir celui qui l’a battu deux années consécutives en Supercoupe d’Afrique et l’année dernière en quarts de finale. Un vieux rival : Patrice Carteron.
A la tête du Raja Casablanca en 2019, puis en tant que coach d’Ezzamalek en 2020, Patrice Carteron a remporté la Supercoupe d’Afrique devant Mouïne Chaâbani. C’est dire que la confrontation de ce soir a un goût de revanche personnelle pour le coach « sang et or » qui a échoué devant le même confrère deux années de suite.
Sans Meziane et Ben Choug
La délégation « sang et Or » s’est envolée dimanche à bord d’un avion spécial à destination du Caire, où elle affrontera, ce soir (20h00) Ezzamalek pour le compte de la 4e journée de la phase des groupes de la Ligue des champions. La délégation espérantiste compte dans ses rangs 24 joueurs. Et ils sont deux joueurs à ne pas être du voyage au Caire : Fadi Ben Choug a été testé positif au Covid-19, et dernière minute, Abderrahmane Meziane a été annoncé forfait à cause d’une grippe qu’il a attrapée.
Ces absences ne devront pas peser dans la balance. Ben Choug a, depuis un certain temps déjà, le rang de joueur remplaçant. Quant à Meziane, il a, certes, intégré ces derniers temps les plans de Mouïne Chaâbani, mais vu que les solutions de rechange existent en attaque (Togui, Khalid, Khénissi, Badri, El Houni et Marzouki),son absence ne pèsera pas dans la balance.
Ce soir, les « Sang et Or » et Mouïne Chaâbani, en particulier, doivent réussir leur sortie au Caire. Et ce n’est pas parce que Patrice Carteron est de nouveau aux affaires qu’Ezzamalek est redevenu imbattable. A moins que Chaâbani ne peut rivaliser avec Carteron.